LaTeX

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Une introduction

LaTeX est un outil puissant produisant d'excellents documents PDF avec la meilleure mise en forme des formules mathématiques. Si vous ne connaissez pas, j'ai fait (en 2004) une introduction parmi d'autres : imprimable ou transparents. (Remarque : c'est le même fichier à l'origine des deux documents, donc les modifications se font en même temps des deux côtés. Essayez donc de faire cela simplement avec word et powerpoint !).

Une introduction de plus... Dans celle ci je cherche à donner les liens, mots-clef ou références qui m'ont manqués quand j'ai commencé à utiliser LaTeX. Donc si vous débutez en LaTeX vous pouvez y trouver quelques renseignements utiles.

Il existe aussi un petit livre de 128 pages au format poche, excellent pour débuter (je n'en suis pas auteur :-).

Une classe pour le Journal of Cellular Automata

Plus d'informations en commentaires au début du fichier. ocp-jca.cls

Utilisez pdfLaTeX et hyperref !

C'est-à-dire
\usepackage{hyperref}
dans l'en-tête du fichier, puis compiler par
pdflatex foo.tex
Ainsi le fichier pdf contient des signets dans une colonne sur la gauche, sur lesquels on peut cliquer pour accéder directement à une section. Quand le texte fait référence "au lemme 4.2", cliquer sur "4.2" affiche le lemme en question. On peut chercher toutes les occurrences d'un mot dans le texte (Ctrl+F). On peut copier coller le titre et le nom des auteurs pour ne pas faire d'erreur. ps2pdf convertit par défaut les images en jpeg, pour les photos c'est bien mais pour les figures c'est une catastrophe : plus lourd, défauts d'aspect. Bref, pdflatex est mieux.

On peut faire la plupart de (peut-être même toutes) ces choses avec latex, à condition d'utiliser dvipdfm (et pas dvipdf), qui convertit directement le dvi en pdf. Mais en pratique on rencontre beaucoup de fichiers ps (ou leur traduction pdf) qui ont à la fois les défauts du papier et de l'électronique. Si vous êtes spécialiste, pas de problèmes. Sinon vous ne pouvez plus prétendre ne pas connaître la solution : utilisez pdflatex.

C'est tout pour mon petit épisode moralisateur. (Si vous êtes sous windows, continuez à visionner avec ghostview qui, contrairement à Adobe Reader, n'empêche pas la modification du fichier pdf.)

Beamer

Si vous faites des transparents avec LaTeX (je n'ai jamais vu autre chose ayant un résultat acceptable dès qu'il y a des formules mathématiques), c'est beamer qu'il vous faut. Et puisqu'ici on a le droit de faire de la publicité comparative, je le trouve de loin supérieur au classique prosper (donc supérieur à "slide" ou "seminar"). Démonstration :

• Plusieurs modes permettent de faire des versions
  • "presentation" : les composants du transparent (comme les listes) s'affichent un par un, on peut construire un schéma progressivement ;
  • "handout" pour imprimer les transparents, sans répétition lorsqu'un transparent est affiché par étapes ;
    
  • et surtout "article" qui produit une version imprimable sur papier A4 (ou autre), avec chaque transparent comme un paragraphe (sans répétitions évidemment, et avec la classe que l'on veut comme "book" ou "article").
• La navigation est facile : le plan de la présentation est cliquable, les titres des sous-parties sont affichés (mais on peut les cacher au besoin), le numéro du transparent permet de suivre la progression, etc.
  
• Il ne dépend pas du paquet seminar qui pose parfois des problèmes. Tout est définit proprement sur des fondations solides et cohérentes, ce n'est pas un empilage de morceaux divers.
  
• Une façon puissante de définir quand apparaissent les objets sur un transparent : on peut afficher une image sur les étapes 1,2,3,  6,  8,9,10 et 14 à fin en écrivant <-3,6,8-10,14->. On peut recopier un transparent dans l'"appendix", cette fois avec la preuve du théorème qu'il contient, pour parer à toute question. On peut encore recopier automatiquement le transparent "plan" à chaque changement de (sous-)section, en surlignant le nom de la section qui commence.
• On peut compiler avec pdflatex ou latex, au choix.
• On peut mettre n'importe quelle photo comme fond de transparent, en ne l'enregistrant dans le pdf qu'une fois (donc sans faire exploser la taille du fichier).
• On peut bien sûr redéfinir l'apparence des transparents, grâce à de nombreux thèmes existants. La gestion des thèmes est modulaire : on peut changer les couleurs sans changer la disposition (titre, logo, plan...) et modifier indépendamment les fontes. Enfin on peut définir son propre thème en distinguant plusieurs types de transparents (titre, plan, bibliographie...).

Le manuel est excellent. Son seul défaut est d'être très long, mais il n'est bien sûr pas nécessaire de le lire en entier tant que l'on n'a pas de question : il y a un tutoriel, des exemples complets prêts à être adaptés (dans le répertoire "solutions") et même de nombreux conseils de bon sens sur comment réussir une présentation (légèrement agaçants pour qui les respecte déjà).

Voici un thème aux couleur de l'IXXI.

WhizzyTeX

Pour les utilisateurs de LaTeX : j'utilise WhizzyTeX, et je le trouve transfabulo-génialesque. Le principe est simple : vous voyez votre fichier dvi mis à jour au fur et à mesure que vous tapez le code LaTeX. Sans compilation à lancer.

Pour les heureux utilisateurs de Debian ou (K)Ubuntu :

 apt-get install advi whizzytex

 emacs foo.tex

 M-x whizzytex-mode

("advi" signifie "active dvi", qui est un programme écrit en OCaml pour visualiser les fichiers dvi et permet de profiter pleinement de WhizzyTex). foo.tex est simplement l'un de vos fichiers LaTeX habituels. Il est conseillé de vérifier que foo.tex compile (avec latex) avant de lancer le mode WhizzyTex. (Si foo.tex n'est pas le fichier contenant \begin{document}... \end{document}, il vous demandera lequel c'est.)
Et c'est parti : tapez normalement dans emacs... et l'affichage est mis à jour au fur et à mesure de la frappe.

Dans les fonctionnalités que j'apprécie :

• On retrouve le "jump to next error" (C-c j). Et la première erreur LaTeX est surlignée dans emacs, avec le message d'erreur de LaTeX indiqué dans une fenêtre en dessous.
• On a l'affichage réduit à la partie en cours (au choix : chapitre, section, tout le document...) même si le fichier est inclus en commentaire dans le fichier principal, ce qui permet de ne pas modifier le fichier principal (pas besoin de includeonly ou de commentaires).
• Un curseur sur le dvi correspond au curseur dans emacs. Shift+clic sur le dvi positionne le curseur au même endroit dans emacs.
  

Par défaut il ne marche pas avec le paquet aeguill.sty . Pour résoudre le problème, deux solutions équivalentes du point de vue de WhizzyTeX :

• créer le fichier ~/.whizzytexrc (ou bien ~/.whizzy/whizzy.sh) contenant la ligne suivante (cela peut ralentir la compilation) :
  DVICOPY=dvicopy
• ou bien ajouter dans les 1000 premiers caractères de votre fichier .tex la ligne exacte suivante (sans espace avant le "%") :
  %; whizzy -advi -dvicopy dvicopy

WhizzyTeX a déjà marché sous windows avec Cygwin, mais c'est délicat. La page officielle de WhizzyTeX donne quelques pistes.

WhizzyTeX + Beamer

Évidemment, on a envie d'utiliser les deux à la fois. Ce n'est pas immédiat et pas parfait, mais ça marche. Testé avec WhizzyTeX 1.3.0, beamer 3.06 et Ubuntu 6.10 edgy.

La bibliographie ne peut pas être éditée sous WhizzyTeX (mais elle peut sans problème figurer dans le document quand on l'édite sous WhizzyTeX). Si vous avez une solution, ça m'intéresse. Voici un exemple minimal montrant le problème.

• Installer une version récente de WhizzyTeX.
• Facultatif: choisir le mode handout de beamer en tête du fichier .tex:
  \documentclass[handout]{beamer}
• Compiler trois fois le fichier avec pdflatex
  • pour être sûr que la compilation se passe sans problèmes,
  • pour générer les fichiers auxiliaires (aux, toc, ...) avec des numéros de page corrects,
  • car la première compilation est la plus lente.
• Lancer le whizzytex-mode d'emacs avec l'option -pdf (c'est à dire par C-u C-c w ou bien en choisissant cette option dans le menu whizzy ou bien par la ligne 
  %; whizzy -pdf
  vers le début du fichier). Au lieu de passer l'option -pdf, on peut copier ce fichier whizzy.sh dans le répertoire
  ~/.whizzytex/
  Vous aurez peut-être besoin d'adapter des lignes (voir le fichier) selon les outils latex de votre distribution. (Exemple : pdfinitex au lieu de pdfetex -ini)
• Ajouter les lignes suivantes au fichier ~/.emacs :
  ;; WhizzyTeX
(add-hook 'whizzytex-mode-hook '(lambda ()
  ; use paragraph mode for the LaTeX class "beamer":
  (add-to-list 'whizzy-class-mode-alist '("beamer" . paragraph))
  (whizzy-default-bindings) ;keep default whizzytex-mode-hook
))
;slice on every frame while in paragraph mode:
(setq whizzy-paragraph-regexp "\n\\\\frame\\b[^{]*{")
;or slice also on sectionning:
;; (setq whizzy-paragraph-regexp "\\\\\\(\\(s\\(ubs\\(ub\\|\\)\\|\\)ection\\)\\|chapter\\|part\\|frame\\)\\b[^{]*{")
• Fermer et relancer emacs, ouvrir le fichier .tex, lancer le whizzytex mode et croiser les doigts.
• Lors de mon premier essai (avec WhizzyTeX 1.2.2 et beamer 3.01), le fait que les quatre fichiers PDF du répertoire /usr/share/texmf/tex/latex/beamer/base/art/ (nommés beamericon*) commencent par "%PDF-1.3" posait problème. Ça ne semble plus être le cas. Vous pouvez néanmoins essayer de les remplacer par ces fichiers en PDF de niveau 1.0